Alfa Romeo 33 : Essai et ressenti

Ceux qui connaissent, je pense notamment aux CARBistes, se retrouveront j’espère dans ce que je vais décrire.

Caractéristiques

Celle que j’avais était une 1.5 Ti de 1987 Bianco Argento (Champagne), donc une phase 2.
Moteur à architecture boxer (ou à plat), 4 cylindres 1490 cm3, 2 simples arbres à cames en tête, 2 soupapes par cylindre, 2 carburateurs double corps (ça respire !), 105cv à 6000tr/min, 13,9 mkg à 4500 tr/min, 7cv fiscaux, moteur en position longitudinale avant, boite manuelle 5 vitesses, traction avant, 955kg.

Démarrage

Démarrage à gauche, comme sur les Porsche ^^, tirette du starter qui ne sert à rien car on ne s’en sert jamais sur un boxer Alfa… On met le contact, on pompe 3 à 4 coups et on actionne le démarreur…. VRAVRAVRAVRAOUMMMMM!!! ça chante…
Au point mort à l’arrêt, les petits coups d’accélérateur font vaciller l’avant de la caisse de droite à gauche. Typique des moteur boxer cette sensation… Je dois dire que le démarrage est assez laborieux pour ceux qui n’ont connu que le diesel ou l’injection essence. Ma compagne n’arrivait jamais à la démarrer… Une fois le ralenti stable, on la laisse chauffer tranquillement…

Conduite normale

Le temps que la mécanique s’échauffe, on la ménage, elle est confortable, on passe les vitesses tranquillement… Tiens lui voilà un premier défaut de taille, le passage des vitesses. Dur dur, il faut décomposer, être très précis, avoir une certaine habitude… La mécanique arrive à température assez rapidement, et là difficile de résister, on ne peut pas cruiser avec ce genre d’auto, sa vocation c’est la cravache….

Conduite soutenue

Le bruit du moteur est tout simplement hypnotisant, j’ai depuis conduit toutes sortes d’autos bien plus sportives, aucune ne m’a fait cet effet là (à part le V6 Arese bien sur). Velouté et grave en bas et rugissant dans les aigus lorsque l’aiguille du compte tour est envoyée dans la boite à gants^^, un peu comme un 6 cylindres. Et surtout quelques mémorables pétarades de l’échappement en décélération…
Une petite vidéo pour vous faire partager ce son, ce n’est pas de moi, mais le son est là :

 Malheureusement le reste ne suit pas, le freinage est limite effrayant, la tenue de route et le roulis est d’époque, du sous-virage en veux-tu en voilà, aucun maintien des sièges, le train avant cire de partout à l’accélération… Et la boîte en conduite sportive, oubliez…quoi qu’un petit coup de gaz lors d’un rétrogradage aide bien, met le sourire jusqu’aux oreilles, et fait oublier cette boite laborieuse… Pour résumer, voiture réjouissante à mener sportivement, mais attention à bien anticiper tout ce qu’on fait…

Equipement

Vitres électriques et c’est tout^^

Entretien

Là voilà un très bon côté de cette auto et surtout de cette mécanique. L’entretien est un jeu d’enfant… Hormis les vidanges et filtres, j’y ai fait les courroies de distribution et ce fut d’une facilité déconcertante. A l’époque sur ces moteurs boxer ils mettaient des tendeurs de courroie automatiques. Renault par exemple, 40 ans plus tard n’en utilise toujours pas… Autre point à surveiller, l’allumage et l’alimentation en essence (filtre, réservoir qui se décompose), mais rien de sorcier… Dernier point qui peut poser soucis, la rouille… La miène était relativement épargnée, mais c’est un des plus gros problèmes de ces autos.

Conclusion

C’est une auto avec beaucoup de défauts, mais sa mécanique et sa personnalité sortent tellement de l’ordinaire, qu’elle est très attachante et même passionnante. Le moteur à lui seul compense tous les autres défauts. Selon moi ce n’est pas une sportive même si il y a marqué « ti » sur la malle, mais on s’y croit…