Alfa Romeo – Que restait-il ?

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Alfa Romeo tient une place toute particulière dans mon coeur pour pas mal de raisons que j’expliquerai sans doute un jour dans un article. Cependant, il fallait bien avouer que depuis l’ère Fiat et de la traction avant, les Alfas, aussi jolies soient elles, n’étaient pas à leur place originelle. D’ailleurs, parlons en de ce positionnement. Ce que je vais dire n’engage que moi, c’est seulement ma perception.

Pour moi Alfa est une marque très spécifique. Pour moi, on ne peut pas la classer ni parmi les généralistes, ni parmi les premium, luxe, prestige, sport… Pour moi c’est un subtile mélange de tout ça. Ce sont des voitures plutôt sportives, ou qui évoquent la sportivité, mais qui restent élégantes, vivables, agréables au quotidien… Et surtout un dessin intemporel qui ne laisse indifférent aucun passionné d’auto. Bref, un BMW latin, pour moi la marque idéale.

Pour les passionnés d’Alfas, les purs et durs, la marque n’existe plus depuis que la 75 n’est plus fabriquée. Ils appellent même les Alfas de l’ère Fiat des Alfiat et celles de l’ère Fiat à moteurs Holden des Alfiat OGM… Sans parler de celles qui fument noir au claquement agricole… Bref, comment dire ? Alfa a su se mettre à dos les vrais passionnés, ceux qui collectionnent et bichonnent les bijoux de famille…

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Personnellement, je suis plus modéré dans mon jugement, je pense qu’Alfa est effectivement descendu d’un cran ou plusieurs en changeant d’architecture, et plus tard en équipant une 159 ou une Brera d’un placide V6 australien. Mais par exemple la 156 fut une belle réussite, design intemporel, V6 arese chantant, version GTA exceptionnelle… Elle commence même à être collectionnée, même en V6 2.5, c’est dire ! La 159 ne sera sans doute jamais collectionnée. Car aussi belle soit elle, il lui manque quelque chose pour être une Alfa passionnante.

Les dirigeants ont semble-t-il compris, et changé radicalement de stratégie. Un changement d’architecture, passage du moteur transversal et de la traction avant au moteur en position longitudinale centrale avant et à la propulsion. Ce changement est totalement inédit et audacieux. En une génération, Alfa fait passer sa berline de segment D concurrente des 407, Laguna, Passat à une berline premium concurrente des BMW, Mercedes, Jaguar… J’espère que les dirigeants de nos 3 ou 4 marques françaises vont en prendre de la graine… Alfa a compris qu’il ne suffisait pas à mettre du plastique moussé et du cuir pour faire du premium (à bons entendeurs DS…). L’architecture compte aussi pour beaucoup. Il faut une architecture différente, spécifique… Faire d’Alfa une marque premium passe forcément par la propulsion, c’est évident !

[mode coup de gueule ON] Ce n’est pas le sujet, mais essayer de faire de Citroën une marque premium, en l’appelant de surcroit DS, et faire des voitures à ressorts hélicoïdaux n’est pas logique et ne va pas dans le bon sens…[mode coup de gueule OFF]

Conclusion, Bravo et GO Alfa Romeo !